Depuis maintenant plus de trois semaines, la femelle se fait plus discrète … c’est le temps de la couvaison ! Les jeunes devraient naitre d’ici peu. Durant cette période, le mâle se charge de nourrir la femelle. Environ toutes les heures et demi, le mâle revient de chasse pour apporter une proie à la femelle … un campagnol, un grillon, un reptile … Le passage de proie est très furtif et la femelle préfère ensuite rester seule pour dépecer et ingurgiter la proie.
Petits passereaux, les fauvettes grisettes (Sylvia communis) et des jardins (Sylvia borin) appartiennent à la biodiversité du bocage. Mais ces deux espèces présentent pourtant des mœurs écologiques très différentes !
La fauvette grisette possède un chant mélodieux vif et s’observe souvent au sommet de buissons de broussailles, un roncier, une haie … une espèce pas dès plus discrètes tout comme sa cousine la fauvette à tête noire.
A l’inverse, la fauvette des jardins est d’une grande discrétion. Craintive, les observations sont souvent furtives et l’oiseau passe l’essentiel de son temps caché dans la végétation des clairières, sous bois et jardins. Il est donc très rare de l’observer au bain !
Depuis mi mai, les pies grièches écorcheurs (Lanius collurio) sont de retour ! A peine arrivé, le mâle s’affère à la construction d’un nid rudimentaire. La femelle prendra ensuite possession du nid pour y déposer quelques œufs et entamer la couvaison. Pendant ce temps, le mâle chasse pour nourrir la femelle cachée au cœur du roncier. La pie grièche écorcheur est une espèce indicatrice de la qualité de l’environnement et plus particulièrement des bocages parsemés de ronciers, de prairies sauvages et de haies.
Pour cette nouvelle saison à suivre cette superbe espèce, j’ai volontairement choisi de privilégier les ambiances tout en profitant des conditions météorologiques variables.
Le pic épeiche (Dendrocopos major) est le piciforme le plus répandu de nos forêts et du bocage. Le plus souvent accroché aux arbres avec ses griffes puissantes, avec son bec robuste et sa longue langue, il recherche les petits insectes cachés sous les écorces des arbres morts. Le pic épeiche est cavernicole et creuse lui même sa cavité. Fin mai, les jeunes quittent le nid pour s’élancer dans la vie … encore quelques jours pendant lesquels les adultes les nourriront et feront leur éducation.
Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est le rapace diurne le plus commun de nos campagnes. Fin février, le couple reprend possession du site de reproduction qui peut être une paroi rocheuse ou un ancien nid de corvidés. Mais il affectionne aussi les cavités des murs des vieilles bâtisses. La compétition est parfois rude car le couple doit exclure les intrus … les jeunes de l’année passée ou encore des pigeons ! Chaque matin, pendant plusieurs jours, le couple se retrouve sur le toit le temps de se toiletter et s’accoupler … histoire de consolider les liens et préparer la future reproduction !