Nous avons tous en mémoire ces vagues d’étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) voltigeant le soir aux abords des dortoirs l’hiver … un véritable ballet aérien de toute beauté … mais l’étourneau anime également nos bois et bosquets au printemps par ses sérénades. Cet oiseau au plumage tout en nuance est une espèce cavernicole qui utilise des anciens nids de pics pour se reproduire.
Très discret le jour et quasi durant tout son cycle de vie annuel, c’est seulement au coeur de l’été que le vers luisant s’expose à notre regard.
Ce petit coléoptère appelé également luciole ou encore le lampyre présente un dimorphisme sexuel marqué. Le mâle a une allure de coléoptère assez classique avec ses deux paires ailes dont une sous forme d’élytres. Il se distingue cependant par ses yeux très globuleux. La femelle quant à elle est aptère donc dépourvue d’ailes et a une silhouette de gros vers proche des stades larvaires.
Le vers luisant vit le plus souvent caché dans la litière où il y trouve le gîte et le couvert. Le vers luisant se nourrit essentiellement de petits escargots qu’il anesthésie avant d’ingurgiter ses tissus liquéfiés. Il mange également des limaces et parfois même des vers de terre comme j’ai pu l’observer sur le terrain.
Mais ce qui caractérise la vie du vers luisant est la capacité des femelles à émettre une lumière fluorescente durant les nuits d’été. Cette bioluminescence est le résultat d’une réaction chimique entre une protéine (la luciférine) et une enzyme (la luciférase). Cette loupiote sert à attirer en période de reproduction les mâles. La femelle réalise même une véritable danse du ventre, des mouvements de son abdomen qui permet en plus de faciliter l’émission de phéromones sexuelles.
Cette stratégie est non sans risque car la femelle s’expose ainsi aux prédateurs, un compromis entre assurer sa survie et se reproduire pour transmettre ses gènes à la génération suivante..
Le vers luisant est par ailleurs considéré comme une espèce indicatrice de la qualité de l’environnement, une espèce particulièrement très sensible aux pesticides. De ce fait, le vers luisant illumine de moins en moins à regret nos nuits d’été.
Dans les profondeurs de la mare , une créature venue d’un autre temps guette sa proie. Pas plus grande que un centimètre et demi, de longues tentacules, un corps tubulaire agrippé à la végétation, l’hydre d’eau douce saisit dans ses tentacules un petit crustacé, une daphnie, qui nageait à proximité.
L’hydre d’eau douce est un invertébré appartenant à l’embranchement des Cnidaires. Cet organisme vit dans les mares et étangs pourvus d’une riche végétation aquatique. Ses longues tentacules sont munies de cellules urticantes qui injectent un venin pour immobiliser ses proies avant de la digérer. L’hydre possède par ailleurs deux types de reproduction, une asexuée par bourgeonnement et la seconde sexuée.
La mouette tridactyle (Rissa tridactyla) est synonyme à mes yeux de grâce, de délicatesse … Une espèce qui se prête particulièrement à la recherche d’images graphiques.
La mouette tridactyle appartient au large groupe des espèces pélagiques à savoir qu’elle rejoint la terre ferme le temps de se reproduire. Cette superbe élégante mouette avec son bec jaune et l’intérieure de sa bouche rouge niche en colonie sur les falaises du littoral en compagnie des pingouins torda et autre guillemet de troïl. Cette espèce se rencontre couramment en Europe du nord de l’Ecosse à la Scandinavie mais tend à se raréfier sur les côtes françaises.