Tag "Cerf élaphe"

10 septembre 2024  |  Aucun commentaire  |  

Septembre pointe son nez … les grands cerfs jusqu’ici dès plus discrets rejoignent les places de brame pour le rituel de la reproduction. Les raires commencent à retentir en forêt … des cris rauques pour marquer leur territoire et fort probablement stimuler les biches à entrer en oestrus.  Plus question de copinage entre eux, les clans du printemps ont explosé et la compétition est rude pour conquérir les biches et se reproduire. 

Depuis quelques années maintenant, je privilégie les ambiances forestières pour tenter d’immortaliser ces instants de vie sauvage. Ce cerf est libre et sauvage.

 

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2 août 2024  |  Aucun commentaire  |  

Chez les passionnés du cerf, il y a bien évidemment la période tant attendue du brame mais pas que ! Je dirais même que plus les années passent et plus comprendre et saisir les comportements liés aux cycles des bois devient un objectif majeur  dans ma passion du cerf.

Dès la seconde moitié de l’hiver, les cerfs perdent leur tête. Une chute des bois qui est la résultante de l’évolution du taux d’hormones. Très rapidement, un nouveau processeur de croissance des bois se met en place. Un phénomène biologique impressionnant et gourmand en énergie puisqu’en à peine 5 mois le cerf retrouve une nouvelle coiffe. La croissance des bois jusqu’à 5cm par semaine s’accompagne d’un processus progressif de calcification afin que les bois du cerf retrouvent leur dureté. Mais pour clore ce processus biologique, il reste une étape ! Une étape très brève dans le temps, quelques heures seulement, où le cerf doit se débarrasser du tissus plus irrigué qui recouvrait ses bois. Le cerf frotte alors sa nouvelle ramure afin que les velours se déchirent et finissent par tomber. 

C’est probablement la publication il y a plus de dix ans maintenant d’un reportage de Philippe Moes dans Image et Nature qui a déclenché cette quête. Des images de rêve, le graal pour un passionné du cerf !

Cette année, dès janvier, j’avais bloqué dans mon planning 10 jours fin juillet pour espérer saisir ce comportement. Il y a quelques semaines, j’avais repéré un nouvel endroit propice en forêt. Un environnement photogénique, relativement ouvert et où des cerfs passaient parfois. J’ai également modifié ma stratégie comparée à l’an dernier puisque j’ai décidé de passer tous mes affûts au même endroit … insister, persister et espérer que ce comportent tant espérer se produise devant moi. Au final, j’aurais passé plus de 100 heures à l’affût en dix jours !

Durant les six premiers jours, je croisais parfois la route des différents acteurs du secteur mais rien en ce qui concerne ma quête. J’avoue que je commençais sérieusement à me poser des questions sur ma stratégie. C’est seulement le 7 ème jour que  la scène tant espérée et attendue se produisit. Cinq minutes de rêve!

6h30 du matin, enfin j’aperçois au travers de la végétation des pointes blanches mêlées à des pointes recouvertes encore de velours… ça y est, il est là le temps des lambeaux! Ma concentration est à son comble, surtout ne pas faire d’erreur au risque de rater cette opportunité de rêve. Puis le cerf avance, sort de la végétation pour arriver dans une zone de fougères. Il passe alors prêt d’un jeune arbre et décide se s’exciter dessus pour se débarrasser de  ses velours. J’en tremblais ! Toutes ces heures d’affût étaient oubliées ! Quelques minutes plus tard, il traverse devant moi la zone pour disparaitre dans la forêt tel un fantôme. 

Je ne pouvais pas espérer mieux puisque ce grand cerf avait un bois encore recouvert de velours et un bois en train de frayer … l’idéal donc pour rendre compte de ce processus biologique! Rendez vous l’année prochaine pour espérer compléter cette série et faire encore mieux …

 Ces images ont été réalisées avec des cerfs libres et sauvages en milieu totalement ouvert.

 

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29 septembre 2023  |  Aucun commentaire  |  

Il y a des matins où la forêt reste silencieuse malgré que nous soyons en pleine saison du brame du cerf. Ce matin là, dès mon arrivée en forêt bien avant les premières lueurs du jour, la forêt était en plaine effervescence avec plusieurs cerfs très actifs.  

La connaissance du territoire depuis de nombreuses années et plus particulièrement des chemins et sentiers me permet en fonction de la direction des raires de me rapprocher discrètement de la zone d’activité alors que la nuit est encore bien installée. Plus je me rapprochais de la zone et plus les raires de deux mâles s’intensifiaient. J’accède finalement au petit sentier qui sépare les deux parcelles quand je commence à entendre le choc des bois de cerfs. 

Je décide alors de m’arrêter en bordure du sentier contre des fougères et de m’installer rapidement derrière mon matériel tout en plaçant des fougères dessus. Il me reste plus qu’à patienter et espérer surtout qu’un des deux cerfs viennent dans ma direction. Tous mes sens sont en éveil !

Le combat n’aura duré finalement que  quelques secondes quand un des deux cerfs décident de remonter le layon en ma direction tout en poussant de puissants raires sur une centaine de mètres. Un grand cerf superbe aux bois très ouverts.

Le spectacle est grandiose et l’émotion à son comble ! Les conditions de lumières sont encore difficiles  et il me faut garder mon sang froid pour optimiser tous les réglages du boitier et ainsi espérer saisir cette scène de vie sauvage. 

 

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28 avril 2023  |  Aucun commentaire  |  

Le printemps est déjà bien installé désormais en forêt. Les bourgeons éclosent et la forêt se pare progressivement de son nouveau manteau. Un vert tendre créant une atmosphère particulière et dès plus photogénique. De nombreuses espèces sont déjà dans leur cycle de reproduction. Le roi de la forêt, le cerf, quant à lui profite de cette période d’abondance en forêt pour la croissance de sa nouvelle ramure. Un phénomène physiologique très exigeant en nourriture puisque la croissance des bois est d’environ 5 cm par semaine.

A midi alors que l’activité humaine est moindre, les cerfs profitent de ce moment de quiétude pour s’alimenter avant de retourner se coucher à l’abris.

 

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30 septembre 2021  |  2 Commentaires  |  

La vie d’un cerf n’est pas un long fleuve tranquille. Le cerf, cette espèce toujours aussi mystérieuse et imprévisible, présente une grande plasticité entre individus dans ses déplacements saisonniers. Alors que certains vont vivre sur un nombre très restreint d’hectares, d’autres vont parcourir de longues distances  entre le secteur de brame et les secteurs d’hiver de perte des bois et de printemps de repousse des bois.  J’ai ainsi eu connaissance de cerfs qui ont parcouru plus de 15 km à vol d’oiseau entre le secteur de brame et d’hiver.

Ces parcours saisonniers sont semés d’embuches entre les infrastructures routières et ferroviaires  multiples mais aussi les activités humaines comme la chasse. Le cerf utilise la structure du paysage, des corridors écologiques comme des zones boisées intermittentes, des bosquets pour se déplacer la nuit. 

Traverser les années est donc un challenge pour le cerf et il doit jouer de ruses pour éviter ces nombreux obstacles. 

Ce cerf présente une morphologie de ses bois très atypiques que je suis désormais depuis 2015. Cette année là, je l’avais découvert avec une boiterie et un bois très particulier. Pour l’anecdote, un de ses bois avait été retrouvé à plus de 12 km à vol d’oiseau  de sa place de brame. Depuis, sa ramure s’est ré-équilibrée même s’il reste toujours un dimorphisme … sa boiterie par contre subsiste toujours ce qui l’handicape sérieusement lors du brame et les interactions avec les autres mâles dominants. Ce cerf est devenu très discret au fil des années.

 

Final sabre

Années 2015 à 2021

 

sabre 2021

Année 2021