30 septembre 2021  |  2 Commentaires  |  

La vie d’un cerf n’est pas un long fleuve tranquille. Le cerf, cette espèce toujours aussi mystérieuse et imprévisible, présente une grande plasticité entre individus dans ses déplacements saisonniers. Alors que certains vont vivre sur un nombre très restreint d’hectares, d’autres vont parcourir de longues distances  entre le secteur de brame et les secteurs d’hiver de perte des bois et de printemps de repousse des bois.  J’ai ainsi eu connaissance de cerfs qui ont parcouru plus de 15 km à vol d’oiseau entre le secteur de brame et d’hiver.

Ces parcours saisonniers sont semés d’embuches entre les infrastructures routières et ferroviaires  multiples mais aussi les activités humaines comme la chasse. Le cerf utilise la structure du paysage, des corridors écologiques comme des zones boisées intermittentes, des bosquets pour se déplacer la nuit. 

Traverser les années est donc un challenge pour le cerf et il doit jouer de ruses pour éviter ces nombreux obstacles. 

Ce cerf présente une morphologie de ses bois très atypiques que je suis désormais depuis 2015. Cette année là, je l’avais découvert avec une boiterie et un bois très particulier. Pour l’anecdote, un de ses bois avait été retrouvé à plus de 12 km à vol d’oiseau  de sa place de brame. Depuis, sa ramure s’est ré-équilibrée même s’il reste toujours un dimorphisme … sa boiterie par contre subsiste toujours ce qui l’handicape sérieusement lors du brame et les interactions avec les autres mâles dominants. Ce cerf est devenu très discret au fil des années.

 

Final sabre

Années 2015 à 2021

 

sabre 2021

Année 2021

2 commentaires

  1. Schutt Florian dit :

    Superbe animal, et félicitations pour votre travail, au plaisir de se revoir.

  2. stef dit :

    Un superbe suivi de toutes ces années, c’est passionnant de suivre le même animal durant plusieurs année, bravo…

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