11 novembre 2015  |  21 Commentaires  |  

 A l’heure où dans les forêts françaises le brame du cerf se termine, l’avenir du plus grand de nos cervidés est en danger dans nos massifs domaniaux. La politique actuelle des dirigeants de l’ONF va dans le sens d’une forte diminution des populations de cervidés. Cette situation pourrait être acceptable si en effet nous étions dans une phase de fort développement des populations. Or il en est rien ! De nombreuses forêts sont déjà sur la liste noire où  les naturalistes et même les chasseurs s’inquiètent de cette situation : forêts de Eawy, Halatte, Compiègne, Mormal, Rambouillet, Sillé le Guillaume, Perseigne ….  un simple exemple, en forêt de Sillé le Guillaume située en Sarthe, les comptages du printemps dernier ont révélé la présence de 26 grands cervidés sur 3376 ha ! Evidemment ce n’est qu’une estimation mais est ce normal d’arriver à un tel niveau  ?  Alors pourquoi continuer cette politique ?

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Une mauvaise interprétation des chiffres ? Pour cautionner cette politique, l’ONF s’appuie sur une étude menée par le ministère de l’agriculture relatant que les populations de cerfs ont quadruplé durant les 25 dernières années. Or ce chiffre ne reflète pas la réalité de terrain et de nombreux acteurs pourront le confirmer aisément. L’expansion du cerf s’est accrue en 25 ans en colonisant de nouveaux territoires et il est possible que localement certaines populations se soient donc fortement développées mais est ce la réalité sur l’ensemble des massifs domaniaux ?  Chaque massif est un cas particulier et nécessite donc la mise en place d’une réflexion locale adaptée !  Par contre ce qui est certain c’est que le nombre de cerfs déclarés tuées a été multiplié par 4 durant les 20 dernières années (9358 en 1984-1985 contre 39721 en 2004-2005 selon les sources de l’article publié dans la revue « Connaissance de la chasse, mai 2015). Or un accroissement du nombre de cerfs prélevés ne signifie pas forcément que le nombre d’animaux a augmenté ! Bien au contraire puisque depuis plusieurs années, nous voyons les populations décroitre localement !

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La peur de voir exploser les populations ? Cela n’a aucun sens puisque dans la majorité des massifs des comptages sont réalisés au printemps et avec un faible taux de reproduction de 1 faon par an (fort différent de celui des sangliers), cela semble difficile de se retrouver dans cette situation du jour au lendemain !

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Des pressions économiques ?  L’ONF rencontre des difficultés financières et doit rétablir l’équilibre de ses comptes. Il faut donc accroitre la rentabilité des forêts ! D’ailleurs les coupes forestières s’accélèrent ces dernières années laissant place à de grandes surfaces de régénération.  Alors pourquoi faire des aménagements sur ces zones de régénérations pour limiter l’impact de la faune  (protection  ou création de prairies qui représentent un coût)  si on peut mettre en place une solution plus simple et radicale ? En 2012 lors d’un échange avec un agent forestier de l’ONF sur Bercé, celui-ci me disait qu’il n’y avait plus de dégâts significatifs sur la régénération forestière … et pourtant on continue à appliquer cette politique … le nombre de biches à prélever ne cesse d’augmenter  !  Comme si la décision était prise dans les bureaux sans tenir compte de la réalité du terrain …. Sommes nous dans une société de tolérance zéro guidée uniquement par les enjeux financiers ? …. malheureusement oui !

Sachez également que la loi d’avenir agricole de septembre 2014 soumet dorénavant la gestion du grand gibier aux intérêts financiers sylvicoles. La porte est donc grande ouverte pour poursuivre cette politique dévastatrice !

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Les dégâts sur les cultures ? Il est également souvent  évoqué comme  argument à cette politique les dégâts sur les cultures avoisinantes aux forêts. Il est impossible de nier que localement il puisse y avoir des dégâts sur les cultures. D’ailleurs un système d’indemnisation est mis en place pour cela.  Là aussi, il est étonnant d’entendre un responsable de la gestion du cerf sur Bercé indiquer que 75% des dégâts sont attribués aux sangliers ! Dans ce cas, pourquoi poursuivre cette politique sur le cerf ? Pour diminuer les impacts sur les cultures, pourquoi ne pas mettre en place des systèmes de protection adaptés (qui existent déjà en théorie mais souvent non installés) et surtout pourquoi ne pas déjà arrêter de nourrir artificiellement les sangliers ?

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Une biodiversité forestière en péril ! Rien de nouveau à cela malheureusement ! Le cerf n’est qu’une n ième espèce qui s’ajoute à la longue liste. Evidemment cette espèce ne va pas disparaitre du territoire mais doit on se satisfaire pour autant de cette situation ? Le cerf appartient à la biodiversité forestière et participe également au fonctionnement de cet écosystème. La biodiversité ne doit pas se cantonner  à des réserves naturelles ou au bout du monde.  La biodiversité est partout et surtout à nos portes ! La biodiversité n’a pas de valeur marchande et c’est bien là le problème. Rien ne nous oblige à la conserver si ce n’est une obligation morale de transmettre aux générations futures ce patrimoine naturel.

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Comme le souligne Guy Bonnet, spécialiste du cerf en France,  dans un plaidoyer pour le cerf … le cerf est RES NULLIUS … c’est à dire qu’il appartient à personne et aucune catégorie d’intérêts ne peut décider seule de son avenir !

Je vous invite vivement à lire le sujet « Cerf : réelles menaces » publié dans connaissance de la chasse (mai 2015) – échanges entre Guy Bonnet et un haut responsable de l’ONF.

21 commentaires

  1. MORIZE dit :

    Bonjour
    Je suis quasi en accord avec tout ce qui est dit ci-dessus mais je voudrais juste prendre une goutte de défense du personnel de l’Office National des Forêts que l’on incrimine tout le temps dans ce gros problème…
    Quelque soit le niveau où ils se trouvent, ces personnes ne sont que des salariés comme les autres, comme je l’ai été et comme vous l’êtes sans doute aussi, et ils doivent, en tant que tel, suivre les consignes qui leur sont données…
    Ceux ne sont pas ces personnes qu’il faut juger mais ceux qui les gouvernent et donc toute cette politique gouvernementale que nous subissons jour après jour, année après année et qui nous mène tout droit à la catastrophe en ce domaine comme en celui de beaucoup d’autres.

    • vain dit :

      tout à fait d’accord avec cette situation ! je suis sur le secteur de la foret de retz et j’ai vu un cheptel diminuer et n’occuper qu’une partie du massif ! la chute semble plus brutale pour compiègne et saint gobain ! ce qui m’attriste car la photo animalière traduit ma passion pour cet animal , les chasseurs semblent inconsciants pour certains et ne voit que l’argent qu’ils dépensent pour chasser !Ils font le jeu de l’onf !

  2. Poirson Daniel dit :

    Bonjour,
    Que l’on regarde en France ou en Belgique les services forestiers sont pour réduire la faune à néant sans penser ni aux revenus ni aux emplois que la chasse apporte à l’état aux communes aux commerces devons nous abdiquer ??? NON. Pouvons nous permettre que nos petits enfants ne voient pas ce que la nature nous a montrée ??? NON. Pouvons nous subir et payer toutes ces réintroductions abusives et accepter que pour des raisons non établies ( dégâts )l’on diminue déraisonnablement la faune ???? NON alors venez nombreux sur ce blog pour aider à faire changer les décisions. MERCI
    Mr POIRSON Daniel Disciple de Saint-Hubert

  3. Bodin dit :

    Bonjour,

    Vraiment super intéressant à lire comme article.

    Moi qui n’habite pas très loin de la forêt domaniale du Gâvre en Loire Atlantique (44), je n’ai jamais pu avoir de contact réel avec cet animal. Il y a des marques de présence sur ce territoire ( écorçage, fèces, traces de pas …), mais jamais je n’ai pu en observer … Alors que plusieurs chasses à cours sont organisées tous les week-end afin de prélever un animal.

    Les enjeux sylvicoles de l’ONF sont plus importants que notre patrimoine naturel et le maintien du Cerf où les effectifs ne sont pas les mêmes sur l’ensemble des forêts domaniales de France.

    • de Noviorno dit :

      Bonjour,
      Je suis assez heureux que cet article sur les populations de cerfs gérées par l’O.N.F. soit l’objet d’un commentaire. Lorsque l’on répond à un article qui suscite une polémique, il faut faire attention au vocabulaire et à l’orthographe… En termes cynégétiques, on parle de frottis,non d’écorçage;on parle de fumées,non de fèces; on parle de coulées ou de vol-ce-l’est, non de traces de pas; on parle de chasse à courre,non de chasse à cours. Il faut aussi préciser qu’en vénerie du cerf, la moyenne des prises est d’un animal sur trois chasses. Néanmoins, cette personne est à féliciter pour son initiative. Je lui adresse un bon conseil, pour observer des grands cervidés en forêt, il faut se lever tôt ou se coucher tard… Bonne journée.

  4. corroy didier dit :

    Je suis un ramasseur de champignons en forêt de la montagne de Reims et depuis 40 ans je constate la dégradation du milieu forestier.Ce qui me frappe le plus c’est 1: le tarissement des sources et cours d’eau, 2: les dégradations causées par les sangliers.Certains sous bois sont nus comme la paume de ma main…Plus aucune végétation !!Qu’est-ce que cela va entraîner sur la santé des forêts ? C’est inquiétant pour l’avenir des milieux et donc de l’homme….

  5. Patrick dit :

    Bonjour
    Tout à fait d’accord avec ton analyse.
    Même constat en Haute Normandie. Le cerf a presque disparu en Forêt de Brotonne avec les prélèvements suite à la turberculose, sera t-il ré-implanté comme prévu dans l’avenir, on peut en douter avec la politique de l’ONF. En forêt d’Eawy, les effectifs sont faibles et très dispersés, les individus coiffés lorsqu’ils sont vus sont en grande majorité très jeunes. En forêt de Lyons La Forêt, présence de quelques effectifs très dispersés aussi. En forêt de Roumare que je connais mieux, les effectifs ont diminués ces dernières années avec actuellement entre 200 à 250 individus coiffés et non coiffés sur 5000 hectares avec un déséquilibre entre mâles/femelles, les biches reproductrices sont en effectifs très faibles, constat fait lors du brame, des sorties en forêt et lors des comptages, et ne permettront pas de maintenir les effectifs car des prélèvements élevés de cette catégorie sont maintenus cette année (prélèvement de 52 biches et faons en forêt domaniale + ceux qui seront prélevés en forêts privés ?). Les prélèvements des coiffés cette année sont de 19 cerfs inclus les daguets (29 l’année dernière) pour 4000 hectares de forêt domaniale mais il faut ajouter 14 individus pour 1000 hectares dans les forêts privées (chercher l’erreur !). A noter que les chasseurs à l’affut et à l’approche en forêt domaniale font tout pour maintenir les effectifs d’où la diminution des prélèvements cette année mais la pression est forte de l’ONF pour diminuer la population des grands cervidés en forêt et maintenir des prélèvements élevés pour protéger soit disant la régénération des parcelles. Par exemple l’ONF exclut sauf cas particulier de clôturer les parcelles en régénération pour les protéger des cervidés car c’est trop cher. A noter aussi que la forêt de Roumare est situé à l’Ouest de Rouen et que le développement démographique des communes dans la boucle de Roumare isole de plus en plus la forêt, le cerf a de moins en moins d’espace non boisé à sa disposition et lorsqu’il se déplace sur le massif, il doit traverser des routes de plus en plus fréquentées par les automobiles avec les risques de mortalité.
    A notre niveau que pouvons nous faire, peut on envisager une action au niveau national et comment (presse, associations …) ?

    Patrick

  6. Association dent de rez dit :

    Il faut aller jusqu’au bout de votre réflexion: ….quand vous dites que la faune sauvage est res nullius , c’est OK , elle n’appartient à personne, ce devrait donc être à l’état d’assumer les dégâts or ce sont les chasseurs qui assument les dégâts agricoles et forestiers ….. La faune sauvage ne se nourrit pas dans les agglomérations, mais chez les propriétaires fonciers, c’est donc normal qu’ils aient un droit de regard sur cette faune…… Il faut savoir quel est l’impact des grands ongulés sur les jeunes plantations de résineux ( par exemple) , chaque printemps les arbres font des pousses qui sont tendres et apétantes ou appétissantes pour ces animaux et donc ils mangent la tété des jeunes arbres , or un arbre pousse par la tête , si bien que l’arbre va perdre 3 ans de croissance jusqu’à ce qu’une ( ou 2 ce qui es pire) branche horizontale se redresse pour servir de tête de croissance , situation qui peut se produire plusieurs fois avec à chaque fois 3 ans de perte de croissance ….si vous avez déjà vu un arbre , vous avez remarqué que le tronc est plus gros à sa base qu’à son extrèmité, cela veut dire que le propriétaire aura entre 1 et 1.5 mêtres de la partie la plus grosse qui sera tordue et de çe fait non négociable …… Un dernier point, savez vous que les propriétaires forestiers sont les contribuables préférés de l’état français , en effet ils payent chaque année un impôt : le forfait forestier, sans avoir touché le moindre revenu faute d’avoir vendu le moindre morceau de bois ( les coupes se font en général au delà de 30 ans pour le bois précoces ) … Si vous doutez de ma parole regardez votre avis d’impôt foncier , vous avez une case notée forfait forestier.

  7. Marie-pierre dit :

    Très intéressant comme article .. Oui le cerf disparaît comme beaucoup d autres espèces malheureusement ..? Moi aussi j habite non loin de la forêt du Gavres en 44 et j ai longuement arpente la zone à la recherche de cervidés .. Je n en n ai jamais vu (((- ok les résineux dont grignotés mais la on peut protéger les arbres à risques par contre une fois l espèce disparue ce sera fini .. Faut il attendre comme on l a fait pour l ours des Pyrénées ? Apres la mort accidentelle Canel, La dernière ourse des Pyrénées, Canelito son rejeton à ete livre à lui même et sans éducation .il fait donc de petits larcins comme un jeune délinquant .. Et bien croyez moi qu il coûte beaucoup plus cher du contribuable quand il faut sortir l hélico pendant des heures pour l inciter à remonter plus haut !!!

  8. Marie-pierre dit :

    Mais on a raison de le faire car il faut le préserver…

  9. Pour nous campagnards , si les cerfs ne sont pas les bienvenus là où il n’y en a pas, nous sommes favorables à leur conservation la où ils existent à l’état naturel . Nous disons conservation pas proliferation ce qui augmenterait les dégâts et chasseraient d’autre espèces qui occupent ces mêmes milieux ….
    À l’heure actuelle des inconscients voudraient faire proliférer le cervidés et même chez nous réintroduire des mouflons des alpes , alors qu’il y en a jamais eu ici. ….et cela pour JUSTIFIER LA NON CHASSE DU LOUP qui se chargerait de la régulation , ce qui est complètement utopique.

  10. canella dit :

    bonjour,

    j’habite en foret de villers cotterets ,et on est en train de massacrer la foret !!!!

    je me promene souvent pour faire de la photo d’animaux depuis des annees et c’est vrai que j’en vois de moins en moins !!!!

    • vain dit :

      je connais bien cette foret et je fais des photos animalières ! oui on assiste a une baisse inexorable du cheptel ! les biches se concentrent autour de longpont sinon pour les autres secteurs plus grand chose ! ce qui m’étonne c’est que le plan de chasse triennal annonce par an un prélèvement de presque 300 tetes et que l’expo trophées à soissons ne montre pas de baisse donc voir l’avenir ?

  11. Quintard dit :

    Bonjour et un grand bravo à Christophe Salin pour son travail exemplaire et le courage dont il fait preuve pour aborder ce délicat sujet de « l’éradication des grands cervidés ». Je suis en forêt domaniale d’Orléans et je partage son analyse. Ici, dans le Loiret, nous avons encore pas mal de cerfs, par contre je ne suis pas sûr du tout qu’il y ai une biche par cerf, tellement leur nombre a fondu. Lorsqu’il évoque l’ONF, c’est très certainement la « politique ONF » de la direction et pas les forestiers, qui sont bien évidemment victimes. Couper des chênes de 20 cm de diamètre, je pense que pour un vrai forestier, c’est un crêve-coeur. Bref. J’avais entendu de la part de l’ONF que les cervidés mangeaient les jeunes pousses des jeunes arbres, qui se traduisait par une perte conséquente en production forestière. Franchement, c’est un blague. Aucunes données de terrain de leur part. D’ailleurs, il est vrai que les grands cervidés raffolent de jeunes pousses, mais ils se cantonnent bien souvent sur les mêmes arbustes, et combien d’arbustes poussent dans une forêt d’1 hectare? peut-être 100 000. Bref, ces arguments ne tiennent pas, je comprends tout de même le problème que les politiques de « haut rang » ont infligé à l’ONF, production forestière et responsable de la biodiversité par la même occasion, autant se tiré une balle dans le pied…

    • Pitoutou dit :

      Comment peut on écrire de telles inepties , je viens de lire que l’on trouvait 100 000 arbres sur un hectare , pour l’intéressé un hectare fait 100 métres sur 100 métres , en mettant un arbre tous les métres on en planterait 10000 mais il faudra choisir des arbustes nains pour qu’ils aient la chance de pousser…..je pense que pour des chénes on doit pouvoir en mettre peut etre 1000 , les vrais forestiers se prononceront……mais pour etre crédible il faut parler de ce que l’on connait….

      • Quintard dit :

        Avant de contester, il faut savoir lire, je ne parle pas d’arbres, mais d’arbustes, soit des pousses de 10-20 cm à 1m, ce n’est pas du tout la même chose, et votre propos est hors sujet, le vrai sujet est la densité des cervidés en forêt d’Orléans et je peux vous dire qu’en 2020, le constat est encore plus catastrophique.

  12. Baroudage dit :

    Bonjour,
    Je souhaiterai dire que cet article ne reflète pas du tout la réalité du terrain. Tout d’abord, l’ONF demande d’avoir un équilibre forêt-gibier. C’est à dire, je fais de la régénération naturelle sans avoir besoin de clôturer (pour protéger les jeunes peuplement de la dent du gibier et notamment du cerf). Idem, pour les plantations, ne pas avoir recours à des protection pour protéger les plants. Dans l’est de la France, le nombre de cerfs, biches et chevreuils sont très importants et demandent clôture, protection, ect… qui coute très cher. Souhaitez vous vous promener dans des forêts clôturer? Je ne parle pas d’un parc de chasse, mais des îlots clôturés infranchissables pour le promeneur. Plus grave encore, l’avenir de la forêt dans le massif du Donon (Vosges) est mis en danger. Le grand gibier et surtout les cerfs et biches mangent tous les plants et régénérations naturelles. Les semis à peine sortie de terre, sont mangé par les cervidés. Le sous bois en forêt est plus propre qu’un golf. Donc quand je lis que le cerf fait partie de la biodiversite de la forêt et participe à l’ecosystème, c’est une erreur. Il fait partie de la biodiversité quand l’équilibre forêt-gibier est acquis. Imaginez qu’un cerf ou une biche mange autant qu’une vache. Et en hiver, il y a très peu de nourriture en forêt. Pire encore, quandles hivers sont rudes. C’est notamment à ce moment là que les jeunes semis et plants sont les plus vulnérables à la dent du gibier. chêne, châtaigniers, douglas, sapin pectiné entre autre, sont très appétant à la dent du gibier. Dans le donon, c’est essentiellement du sapin pectiné et de l’épicéa. L’épicéa est moins appétant et à l’avenir le sapin pectiné plus appetant est amené à disparaitre si on continue avec une surpopulation de cervidés. Et c’est bel et bien l’objectif « idéal » mais difficile à avoir pour les forêts.

    Dans les forêts citées sur cet article ou je connais bien quelques unes d’entres elles, il est vrai que le plan de chasse a augmenté. Il est vrai aussi que les populations de cerfs et biches commencent à diminuer depuis quelques années. Toutefois, l’équilibre forêt-gibier n’est pas encore atteint.

    Là ou il faudra être vigilent pour l’avenir des populations de cerfs c’est quand l’équilibre sera atteint. Mais pour cela, il faut encore continuer à baisser sa population c’est à dire faire de la régulation pour atteindre un équilibre.

    L’ONF a trop attendu pendant des années avant de prendre des mesures et la populations de cerfs et biches à pulluler. Idem pour le chevreuil. Autres précisions, oui les dégâts agricoles sont essentiellement dus au sanglier. Le cerf quand à lui reste en forêt et n’aime pas sortir du bois. Ce qu’il n’est pas précisé dans cet article ce sont les dégâts du cervidés (cerf, biches et chevreuils) sur les peuplements forestiers. Tout simplement car ses dégâts ne sont pas indemnisés donc il n’y a aucun chiffres sur ses coûts. L’ONF fait quelques études sur ses dégâts mais il n’y aucun chiffres sur tout un secteur.

  13. BUJAK Evelyne dit :

    Bonjour, j’habite moi aussi proche de la forêt de Retz et je confirme la forêt se dépeuple et là où depuis des années on entendait le brame c’est le silence total. Chasse à courre, prélèvements, déforestation ??? Ces deux éléments sont certainement la cause. Une grande désolation pour ceux qui aiment et respectent la nature. Que laisserons nous en héritage à nos enfants et petits enfants, à toutes les futures générations ?

  14. JEROME dit :

    A la lecture de vos commentaires,
    Chacun a en fait sa part de vérité, et j’observe qu’est trop négligé la notion d’espace donné à la biodiversité qui se réduit , et là est le problème des agri, et des animaux, élevage de gibier et tout ce qui en découle.
    1 département disparait tous les 10 ans sous l’urbanisation ( à vérifier, mais des mesures , des réformes on bien dans le code d e l’urbanisme, qui tend à la densification des villes…enfin sur le papier)

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