Pour un photographe naturaliste et passionné de brame, pouvoir suivre un cerf durant plusieurs années consécutives est une des plus belles satisfactions. C’est le cas de ce superbe cerf, surnommé le castagneur, très reconnaissable à ses andouillers de massacre resserrés. Il faudra attendre plusieurs mois désormais pour espérer recroiser sa route !
octobre 2013
Chaque année en septembre quand les biches rentrent en œstrus, les grands cerfs réapparaissent des profondeurs de la forêt pour assurer la pérennité de la population. La compétition est rude et seul le plus fort réussira à gagner les faveurs des biches. L’homme a souvent tendance à juger un cerf par sa ramure, le développement de ses bois. Même si ce caractère sexuel secondaire à son importance, il n’est pas le seul à intervenir dans la sélection naturelle. La masse musculaire joue également un rôle majeur. La majorité des cerfs de France provienne de lâchers réalisés après la seconde guerre mondiale de réserves notamment de Chambord et de La Petite Pierre. Ces multiples origines associées aux caractéristiques du biotope notamment la richesse de son sol et donc de sa végétation se traduisent par une expression différentielle de la génétique et l’apparition de lignées différentes au sein d’une même population ou entre populations.
Les analyses dentaires ont montré que ce cerf adulte avait pour origine Chambord (lignée Chambord visible aux niveau des molaires)