La période de reproduction du cerf encore appelée le brame du cerf touche désormais à sa fin dans la plupart des forêts de plaine. Pendant plus d’un mois, les grands mâles ont animé la vie de la forêt en quête de femelles. La compétition est rude entre les mâles pour accéder à la reproduction. Après avoir écarté les cerfs rivaux avec un panel de comportements … raire, course poursuite et combat si nécessaire … le mâle dominant garde sa biche auprès de lui le temps de l’ovulation. Pendant 36 heures, il contrôle ses déplacements pour pouvoir s’accouplement autant de fois que possible et ainsi être certain d’être le père de la future progéniture.
Immortaliser un accouplement reste rare surtout quand on fait le choix de photographier le brame du cerf uniquement dans des environnements forestiers.

Marche parallèle pour contourner sa biche et ainsi la garder auprès de lui

Parfois tous les éléments sont réunis et l’accouplement a lieu dans une trouée entre les arbres.
Ces images ont été réalisées avec des animaux libres et sauvages et sans présence de grillage.
La bondrée apivore (Pernis apivorus) est un rapace diurne relativement discret. Sa morphologie est relativement proche de celle de la buse variable. Ce rapace vit en milieu forestier mixte avec des parcelles âgées où elle niche mais également des clairières et landes forestières où elle chasse les insectes.
Les rencontres avec ce superbe rapace sont rares. Ce jour-là, j’étais à l’affût au cerf dans une clairière quand cette bondrée est venue chasser devant mon affût.

En cette fin d’été, les premiers grands cerfs rejoignent progressivement la forêt. Tant qu’il n’y a pas de concurrence, les cerfs restent discrets dans les remises … de véritables fantômes. De premiers arbres frottés trahissent cependant leur présence. Bientôt le chant rauque des cerfs animera le coeur de la forêt. Le festival annuel va bientôt débuter !

A l’heure où de nombreuses espèces sont en souffrance à cause notamment du dérangement climatique mais aussi de la dégradation des habitats, certaines espèces dites sentinelles sont des marqueurs de ces perturbations. La pie grièche (Lanius collurio) en est un parfait exemple. Elle a besoin d’un environnement bocager préservé avec des prairies, des friches, des ronciers et des haies.
En ce début d’été, la reproduction est déjà bien avancée. Les jeunes ont désormais quitté le nid après 15 jours mais les parents continueront à les nourrir pendant près de trois semaines. Les jeunes ne cessent de quémander de la nourriture, essentiellement des insectes types Orhtoptères (criquet), Lépidoptères (papillons), Hyménoptères (Bourdons et abeilles) mais parfois aussi de petits reptiles.


Le temps des foins est une aubaine pour les renards. Dans les heures qui suivent la fauche de l’herbe, le renard parcoure les prairies en quête de cadavres tués par la fauche. Les jours qui suivent est l’occasion d’observer le comportement de mulotage du renard. Après avoir repéré une proie grâce notamment à son ouie très développée, le renard bondit pour couper la fuite du micromammifère et ainsi le saisir.
Il est important de rappeler encore que le renard est en aucun cas une espèce nuisible. Il peut capturer par an près de 6000 micromammifères limitant ainsi la propagation des tiques mais surtout de la maladie de Lyme. Le renard est une espèce prédatrice opportuniste et se nourrit également de fruits et de gros insectes coléoptères. Le renard est donc une espèce utile dans l’équilibre de la nature !
