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19 septembre 2016  |  3 Commentaires  |  

Septembre est désormais bien installé et les raires du plus grand  de nos cervidés, le cerf élaphe, retentissent au cœur de nos forêts. Le photographe nature recherche le plus souvent les plus belles lumières pour immortaliser ce moment magique. Mais les conditions météorologiques ne sont pas toujours propices ou alors les animaux se font discrets dès les premières lueurs du jour. Dans les conditions de lumières difficiles, réaliser des filés associés à un traitement de l’image en noir et blanc peut renforcer le dynamisme d’une scène et ainsi permettre d’optimiser des rencontres.

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5 septembre 2016  |  2 Commentaires  |  

En ce début de septembre, les cerfs jusque là très discrets commencent à se rapprocher des futures places de brame. Avec les fortes chaleurs de ces derniers jours, les animaux sortent très tard ! Dans les dernières lueurs du jour, ce fantôme poursuit une biche … prémices du grand bal annuel.

 

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11 novembre 2015  |  21 Commentaires  |  

 A l’heure où dans les forêts françaises le brame du cerf se termine, l’avenir du plus grand de nos cervidés est en danger dans nos massifs domaniaux. La politique actuelle des dirigeants de l’ONF va dans le sens d’une forte diminution des populations de cervidés. Cette situation pourrait être acceptable si en effet nous étions dans une phase de fort développement des populations. Or il en est rien ! De nombreuses forêts sont déjà sur la liste noire où  les naturalistes et même les chasseurs s’inquiètent de cette situation : forêts de Eawy, Halatte, Compiègne, Mormal, Rambouillet, Sillé le Guillaume, Perseigne ….  un simple exemple, en forêt de Sillé le Guillaume située en Sarthe, les comptages du printemps dernier ont révélé la présence de 26 grands cervidés sur 3376 ha ! Evidemment ce n’est qu’une estimation mais est ce normal d’arriver à un tel niveau  ?  Alors pourquoi continuer cette politique ?

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Une mauvaise interprétation des chiffres ? Pour cautionner cette politique, l’ONF s’appuie sur une étude menée par le ministère de l’agriculture relatant que les populations de cerfs ont quadruplé durant les 25 dernières années. Or ce chiffre ne reflète pas la réalité de terrain et de nombreux acteurs pourront le confirmer aisément. L’expansion du cerf s’est accrue en 25 ans en colonisant de nouveaux territoires et il est possible que localement certaines populations se soient donc fortement développées mais est ce la réalité sur l’ensemble des massifs domaniaux ?  Chaque massif est un cas particulier et nécessite donc la mise en place d’une réflexion locale adaptée !  Par contre ce qui est certain c’est que le nombre de cerfs déclarés tuées a été multiplié par 4 durant les 20 dernières années (9358 en 1984-1985 contre 39721 en 2004-2005 selon les sources de l’article publié dans la revue « Connaissance de la chasse, mai 2015). Or un accroissement du nombre de cerfs prélevés ne signifie pas forcément que le nombre d’animaux a augmenté ! Bien au contraire puisque depuis plusieurs années, nous voyons les populations décroitre localement !

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La peur de voir exploser les populations ? Cela n’a aucun sens puisque dans la majorité des massifs des comptages sont réalisés au printemps et avec un faible taux de reproduction de 1 faon par an (fort différent de celui des sangliers), cela semble difficile de se retrouver dans cette situation du jour au lendemain !

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Des pressions économiques ?  L’ONF rencontre des difficultés financières et doit rétablir l’équilibre de ses comptes. Il faut donc accroitre la rentabilité des forêts ! D’ailleurs les coupes forestières s’accélèrent ces dernières années laissant place à de grandes surfaces de régénération.  Alors pourquoi faire des aménagements sur ces zones de régénérations pour limiter l’impact de la faune  (protection  ou création de prairies qui représentent un coût)  si on peut mettre en place une solution plus simple et radicale ? En 2012 lors d’un échange avec un agent forestier de l’ONF sur Bercé, celui-ci me disait qu’il n’y avait plus de dégâts significatifs sur la régénération forestière … et pourtant on continue à appliquer cette politique … le nombre de biches à prélever ne cesse d’augmenter  !  Comme si la décision était prise dans les bureaux sans tenir compte de la réalité du terrain …. Sommes nous dans une société de tolérance zéro guidée uniquement par les enjeux financiers ? …. malheureusement oui !

Sachez également que la loi d’avenir agricole de septembre 2014 soumet dorénavant la gestion du grand gibier aux intérêts financiers sylvicoles. La porte est donc grande ouverte pour poursuivre cette politique dévastatrice !

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Les dégâts sur les cultures ? Il est également souvent  évoqué comme  argument à cette politique les dégâts sur les cultures avoisinantes aux forêts. Il est impossible de nier que localement il puisse y avoir des dégâts sur les cultures. D’ailleurs un système d’indemnisation est mis en place pour cela.  Là aussi, il est étonnant d’entendre un responsable de la gestion du cerf sur Bercé indiquer que 75% des dégâts sont attribués aux sangliers ! Dans ce cas, pourquoi poursuivre cette politique sur le cerf ? Pour diminuer les impacts sur les cultures, pourquoi ne pas mettre en place des systèmes de protection adaptés (qui existent déjà en théorie mais souvent non installés) et surtout pourquoi ne pas déjà arrêter de nourrir artificiellement les sangliers ?

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Une biodiversité forestière en péril ! Rien de nouveau à cela malheureusement ! Le cerf n’est qu’une n ième espèce qui s’ajoute à la longue liste. Evidemment cette espèce ne va pas disparaitre du territoire mais doit on se satisfaire pour autant de cette situation ? Le cerf appartient à la biodiversité forestière et participe également au fonctionnement de cet écosystème. La biodiversité ne doit pas se cantonner  à des réserves naturelles ou au bout du monde.  La biodiversité est partout et surtout à nos portes ! La biodiversité n’a pas de valeur marchande et c’est bien là le problème. Rien ne nous oblige à la conserver si ce n’est une obligation morale de transmettre aux générations futures ce patrimoine naturel.

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Comme le souligne Guy Bonnet, spécialiste du cerf en France,  dans un plaidoyer pour le cerf … le cerf est RES NULLIUS … c’est à dire qu’il appartient à personne et aucune catégorie d’intérêts ne peut décider seule de son avenir !

Je vous invite vivement à lire le sujet « Cerf : réelles menaces » publié dans connaissance de la chasse (mai 2015) – échanges entre Guy Bonnet et un haut responsable de l’ONF.

14 octobre 2015  |  Aucun commentaire  |  

Le brame … c’est aussi l’occasion de faire des rencontres naturalistes insolites comme ici avec ces deux cerfs aux bois malformés. On parle de cerf à tête bizarde. Une anomalie pas facile à interpréter. Après en avoir discuté avec différentes personnes, cette malformation pourrait avoir plusieurs origines.

Une fracture des bois qui se seraient cassés au moment de la minéralisation ?

Une fracture d’un de ses membres ? C’est le cas ici pour le cerf en noir et blanc qui se déplaçait en boitant

Un traumatisme au niveau des testicules et donc une perturbation du système hormonal ?

Un vieux cerf qui ravale ? Même si ce cerf semble pas tout jeune, il ne semble pas pour autant présenter les caractéristiques d’un vieux cerfs dont les bois régressent.

Cela restera dans tous les cas de très belles rencontres avec cet animal toujours aussi fascinant.

 

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22 septembre 2015  |  Aucun commentaire  |  

Après avoir passé le printemps et l’été dans des secteurs isolés et paisibles … fin août, les cerfs rejoignent le temps de la reproduction les biches. Le brame 2015 ne restera pas une grande saison. Les animaux restent très discrets avec une activité de brame peu soutenue et essentiellement nocturne.  Ce constat pourrait s’expliquer par une concurrence  moindre dans le massif que je parcours. Possible aussi que de nombreuses biches soient encore en plaine sur les quartiers d’été, que la météo influe sur cette activité ou tout simplement qu’il y ait moins d’animaux sur ce territoire puisque les comptables de printemps avaient montré une diminution de 17% des contacts. Beaucoup   d’interrogations pour comprendre ces fluctuations interannuelles du brame.   Le cerf garde donc encore une fois  tous ses mystères …

brame cerf

brame biche