En cette fin d’hiver, après que les plus vieux cerfs aient perdu leur ramure, c’est aux jeunes cerfs d’imposer leur loi. Ce règne des jeunes coiffés ne va pas durer bien longtemps !
Tant qu'il y aura la Nature
En cette fin d’hiver, après que les plus vieux cerfs aient perdu leur ramure, c’est aux jeunes cerfs d’imposer leur loi. Ce règne des jeunes coiffés ne va pas durer bien longtemps !
Chaque année, dès la fin du mois de février, le crapaud commun (bufo bufo) sort de sont site d’hibernation terrestre… sous un tas de débris végétaux, une souche ou du sol. Immédiatement après sa sortie, les adultes prennent le chemin d’une une mare bocagère ou forestière ou encore d’un étang. Une migration sous haut danger puisque de nombreux crapauds périssent lors des traversées des routes !
Arrivé à destination dans la pièce d’eau, le crapaud commun entame sa phase de vie aquatique annuelle le temps de se reproduire. Les couples se forment rapidement parfois avant même de rejoindre l’eau ou directement dans l’eau. Le mâle, généralement plus petit, s’agrippe alors à une femelle avec ses membres antérieurs par les aisselles de la femelle. La pression est forte pour que celle ci ne puisse s’échapper
La compétition est rude chez les crapauds et certains mâles peuvent lutter durement pour obtenir les faveurs d’une femelle. Elle peut ainsi se retrouver prise en sandwich entre plusieurs mâles.
L’objectif est assez simple. Rester agrippé à la femelle fermement en attendant la fin de la maturation des œufs dans son abdomen. Le mâle se déplace alors parfois pendant plusieurs jours sur le dos de la femelle
Chez le crapaud, il n’y a pas d’accouplement proprement dit à savoir pas de pénétration puisque le mâle ne dispose pas d’organe sexuel externe. La fécondation est externe. La femelle expulse ses œufs sous forme de deux chapelets correspondant aux deux ovaires et le mâle libère sa semence dans l’eau pour les féconder. Cette reproduction est dite ovipare et la femelle peut pondre entre 2000 et 6000 œufs.
La ponte du crapaud commun s’effectue sous forme de chapelets contrairement aux grenouilles rousses qu’on peut observer à la même période dont la ponte est massive et globuleuse.
Le reproduction du crapaud commun suit celle des grenouilles rousses et il est parfois possible d’observer des tentatives d’accouplements interspécifiques. Evidemment ces accouplements ne pourront donner de descendance.
Une fois la reproduction terminée, les crapauds quittent la mare pour rejoindre leur vie terrestre.
N’oublions pas que le crapaud commun est un allier du jardinier puisqu’il participe activement à la régulation de nombreux invertébrés pouvant causer des nuisances dans le jardin.
Il est impératif de privilégier la présence de crapauds dans votre jardin plutôt que d’utiliser des pesticides nuisibles à l’environnement !
Toutes ces images subaquatiques ont été réalisées en milieu naturel sans l’utilisation d’aquarium !
En cette seconde moitié d’hiver, la production hormonale de testostérone est à son plus bas … les bois des grands cerfs tombent comme des feuilles mortes. Ce sont les cerfs les plus âgés qui perdent les premiers. Immédiatement après la chute des bois, la base du crâne au niveau des bois encore sanguinolente se cicatrice avant qu’un nouveau cycle de repousse redémarre … Une période de l’année où les grands cerfs se font très discrets.
Qui n’a pas un jour entendu en forêt un cri rauque skrrèèik juste avant de voir surgir un cerf ? Qui n’a pas un jour entendu un hululement de chouette hulotte ou encore une buse variable avant de ne voir qu’un geai des chênes. Véritable sentinelle, imitateur hors pair, le geai des chênes est une espèce forestière très farouche. Un fidèle compagnon de nos affûts mais, attention, lui aussi peut trahir notre présence !
L’hiver est la période la plus propice pour photographier la buse variable (Buteo buteo), l’un des rapaces le plus commun de nos campagnes. On entend parfois des personnes dire que le nombre de buses variables est de plus en plus important. Il faut surtout savoir que l’hiver, les populations locales se retrouvent renforcées par des individus migrateurs en provenance des pays nordiques.
La buse variable participe à l’élimination des charognes en décomposition dans la nature et sachez, qu’en hiver, ce rapace se nourrit de nombreux vers de terre quand les sols ne sont pas gelés !
Ce matin là, dans un épais brouillard, une buse est descendue s’alimenter mais très rapidement la propriétaire des lieux est venue rétablir l’ordre dans la friche. Il lui aura fallu trois offensives pour régner à nouveau sur la friche.