24 janvier 2017  |  Aucun commentaire  |  

Malgré sa petite taille, la sarcelle d’hiver (Anas crecca) est fort probablement un des plus beaux canard d’Europe. Souvent en groupe à se nourrir dans les vasières des étangs, vers la fin de l’hiver alors que les oiseaux sont encore sur les quartiers d’hivernages, il est possible d’observer les premières parades amoureuses. Le mâle se redresse, bombe la poitrine et réalise un petit mouvement de la tête vers le ciel. C’est aussi une période de formation de nouveaux couples qui donnent lieu à des altercations encore les mâles.

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12 mai 2016  |  3 Commentaires  |  

Trois mois, trois semaines et 3 jours après avoir été fécondées, au début du mois de mai, la laie se retire de la compagnie pour rejoindre un secteur isolé et plus calme de la forêt. À l’aide de végétaux, fougères et petites branches d’arbres, elle construit un nid qu’on appelle « chaudron ». Elle met alors au monde entre 2 et 6 jeunes selon le poids l’âge de la mère. À la naissance, les  marcassins présentent une robe rayée beige et marron clair.

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Ils restent 10 jours environ au chaudron avant de sortir, et c’est seulement au bout de 3 semaines qu’ils suivront leur mère dans ses déplacements et rejoindre le reste de la compagnie. Les marcassins ne seront sevrés qu’à l’âge de trois mois.

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Pendant cette période, la compagnie fait office de nurserie et les petits restent sous la vigilance des différentes laies. C’est le temps de l’apprentissage. Les jeunes passent l’essentiel de leur temps à jouer, simuler des joutes parfois violentes et impressionnantes, probablement pour instaurer une hiérarchie, mais aussi s’initier à la recherche de nourriture avec leur groin … le tout entrecoupé de siestes et de toilettage. Les marcassins sollicitent souvent leur mère en tentant d’atteindre les mamelles mais ils sont souvent rejetés. Le moment venu de la tétée, la laie se couche sur le flanc et les jeunes se disputent l’accession aux meilleures mamelles, celles probablement qui produisent le plus de lait. Dans une compagnie constituée plusieurs laies suitées, les tétées sont souvent synchronisées.

 

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30 mars 2016  |  1 Commentaire  |  

Le triton palmé (Lissotriton helveticus) est le plus petit de nos tritons et probablement également le plus répandu. Cet urodèle se rencontre surtout dans les habitats forestières et de landes. Comme la plupart des tritons, le palmé passe l’hiver sur la terre ferme caché dans le sol ou sous des souches même si certains individus peuvent également hiverner sous l’eau.

En fin d’hiver, lors des nuits humides et douces, les tritons regagnent les mares, étangs voir même des ornières forestières pour se reproduire. Les mâles sillonnent alors les points d’eau à la recherche d’une femelle. La parade nuptiale est assez spectaculaire et complexe. Le mâle effectue alors une sorte de danse pour séduire la femelle. En suspension dans l’eau avec les pattes postérieures palmées, il tourne autour de la femelle en effectuant des mouvements avec sa queue. Il n’y a pas de contact direct avec le partenaire et cette parade permet de libérer des phéromones sexuelles.

Lors de l’accouplement, le mâle dépose une capsule dans le cloaque de la femelle appelée spermatophore  qui contient les spermatozoïdes. La femelle déposera ensuite les œufs fécondés un à un sur la végétation.

Toutes ces images subaquatiques ont été réalisées en milieu naturel avec des tritons libres sans utilisation d’aquarium.

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triton palme 5

14 février 2016  |  1 Commentaire  |  

Le sol constitue un écosystème fragile, en étroit équilibre avec ses caractéristiques biologiques (faune et flore) et physiques (porosité, humidité, Ph, Taux de matières organiques, sels minéraux). La pédofaune ou faune du sol est extrêmement diversifiée … ainsi, d’après l’INRA, un mètre carré de sol d’une forêt de hêtre peut contenir plus de 1 000 espèces d’invertébrés. Chaque organisme du sol joue un rôle précis dans cet équilibre et participe ainsi au transfert d’énergie dans le sol.  Parmi cette biodiversité, on retrouve différentes chaînes alimentaires interconnectées et qui forment un réseau trophique complexe.

Evidemment il n’est pas possible de décrire ici toutes ces espèces mais simplement  présenter quelques fragments de ces chaînes alimentaires. Ce sujet vient compléter un précédent sujet sur les ingénieurs du sol (http://christophesalin.com/2015/12/les-ingenieurs-du-sol/).

 

Les phytophages et saprophages

C’est probablement le groupe le plus représenté dans la litière du sol avec particulièrement le groupe des collemboles. On retrouve également d’autres organismes comme des mollusques, des larves de diptères et des acariens oribates. Ces organismes jouent un rôle essentiel dans les processus de décomposition de la matière organique soit en consommant directement les feuilles mais aussi les champignons filamenteux et des algues microscopiques.

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Acarien

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Acarien

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Collembole

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Les prédateurs

Cette riche biodiversité attire inévitablement un grand nombre de prédateurs qui trouvent ici une ressources quasi inépuisable. Ces espèces occupent chacune une niche écologique précise et élaborent des stratégies de chasse pour subvenir a ses besoins tout en garantissant le maintien de cet équilibre trophique. On retrouve un large panel d’espèces avec  par exemple des araignées, des larves de Coléoptères et de Neuroptères, des Coléoptères des Hyménoptères, des acariens …

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Acarien

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    Larve de Neuroptère Chrysope. Cette espèce présente la particularité de déposer les exuvies vides de ses proies sur  son dos

 

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Araignée

 

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Larve de Coléoptère Staphylin

 

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Larve de Coléoptère vers luisant se nourrissant de petits escargots

Vous trouverez dans la galerie suivante une collection plus importante d’images relatives à la faune du sol.

http://christophesalin.com/portfolio/invertebres/

 

Le sol constitue l’un des trois habitats les plus diversifiés de la planète avec les fonds marins et la forêt équatoriale. Mais malheureusement cette biodiversité est menacée par les diverses activités humaines et les changements climatiques.

Le sol subit ainsi d’importantes contraintes avec l’intensification des pratiques agricoles mais aussi forestières (tassement des sols, érosion, pollution, déforestation …). Les conséquences sont alors majeures sur la biodiversité, une baisse de diversité due au fait que les organismes vivants n’ont pas le temps de se déplacer ou de s’adapter à ces changements brutaux !

ambiance automne

Les ingénieurs des écosystèmes sont définis comme des organismes qui physiquement modifient, maintiennent ou créent des habitats. Dans le sol, une multitude d’espèces participent à la dégradation de la matière organique de surface et son intégration dans les horizons inférieurs du sol.

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Collembole Dicyrtomina sp.

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Gloméris sp.

Ainsi lorsqu’une feuille à l’automne tombe au sol, celle-ci va subir les attaques de l’eau puis les ingénieurs du sol vont progressivement réduire la feuille en petits fragments pour au final après un long processus libérer divers éléments minéraux nutritifs (carbone, azote, phosphore …) indispensables à la croissance des plantes.

Les champignons attaquent dans un premier temps la surface de la feuille fragilisant alors les tissus. Puis les collemboles rentrent en action pour détruire l’épiderme de la feuille tout en mangeant aussi des champignons  et des larves de diptères vont ensuite agrandir les ouvertures.

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Développement de champignons

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Mycélium de champignons et collembole

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Galerie de larve de diptère

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Collembole Entomobrya sp.

Dans un second temps, des espèces plus grandes appartenant au groupe des macro-arthropodes (Isopodes, Myriapodes) vont poursuivre cette déstructuration de la feuille en s’attaquant aux parties plus résistantes que sont les nervures. La feuille devenue un squelette, les fragments sont alors à nouveau consommé par des Nématodes, collemboles et acariens oribates.

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Myriapode Diplopode iule

polydesme

Myriapode Diplopode polydesme

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Collembole sur feuille dégradée par les divers arthropodes

cloporte

Isopode cloporte

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Acarien oribate

La dernière étape consiste dans l’incorporation de ces fragments et éléments nutritifs dans le sol et c’est à ce stade que le vers de terre  rentre en action. Non seulement ce champion des ingénieurs du sol participe à l’enrichissement naturel du sol mais aussi à la régulation des eaux avec ses galeries et à l’aération des sols.

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Profil de sol avec vers de terre