
Située en Ecosse dans l’archipel des Hébrides intérieures, l’île Jura est certes réputée pour son excellent whisky mais également sa très belle population de cerfs élaphes. Jura accueille une populations d’environ 6000 animaux pour une superficie de 368 km². On peut observer là bas le cerf dans son habitat originel puisque le cerf est avant tout un cervidé de plaine.
Certes les cerfs sont moins massifs que chez nous en France mais ils sont ainsi parfaitement adaptés à ce paysage composé de monts et vallées avec des tourbières omniprésentes.
Se rendre sur Jura permet d’observer des comportements sauvages difficiles à voir chez nous dans nos forêts domaniales. Une destination à réaliser pour tous les amoureux du cerf !















22 minutes … c’est le temps qu’aura duré cette confrontation pour accéder au pouvoir de cette place de brame de l’ile Jura en Ecosse. Le secteur était convoité par deux cerfs qui possédaient chacun une harde de biches … le massif 7 cors de la prairie et le gracieux 12 cors de la vallée tourbeuse voisine. Mais visiblement ce partage du pouvoir de convenait plus aux deux protagonistes !



Ce combat s’est accompli en deux phases. Après s’être approché un peu trop près de la harde du 7 cors, le 12 lança les hostilités. Cette première joute dura 18 minutes durant laquelle le gros 7 fera trois tentatives de déstabilisation de son adversaire. Des esquives du 12 pour revenir au combat front contre front. A l’issue de cette séquence, les deux cerfs se séparent totalement épuisés pour retrouver leur harde. Le 12 en profita alors pour aller se souiller et ainsi probablement tenter de se rafraichir. Difficile de définir le vainqueur de cette bataille même si le 7 semblait avoir pris un léger avantage.



La place de brame retrouvait son calme même si les deux cerfs bramaient quasi continuellement aux deux extrémités de la prairie. Puis 20 minutes plus tard, encore essoufflé, la langue pendante … le gros 7 voulait à nouveau en découdre. Après une confrontation de regards, les deux cerfs reprenaient le champ de bataille. Mais cette fois ci la lutte tourna court et, 4 minutes après le début, le 7 prenait la fuite probablement trop épuisé par la longue et épuisante première joute.

Un grand moment naturaliste pour un passionné du cerf !
Chaque année, dès la fin février en forêt, l’heure des amours des grenouilles rousses (Rana temporaria) a sonné. Pendant seulement quelques jours, les grenouilles se rassemblent en grand nombre dans les petites mares forestières. Cette reproduction est qualifiée de brève et explosive ! Les couples se forment, le mâle agrippé à la femelle par les aisselles. La lutte pour perpétuer ses gènes est souvent rude et plusieurs mâles convoitent régulièrement une même femelle. Les mâles du crapaud commun qui vont d’ici quelques jours également débuter leur reproduction peuvent également s’inviter dans les ébats amoureux des grenouilles rousses … évidemment sans succès !
Une fois la ponte réalisée, les protagonistes regagnent la litière forestière pour y vivre une vie discrète durant tout le reste de l’année.








Durant la période hivernale, mâles et femelles sont grégaires et peuvent vivre en groupes mixtes plus ou moins lâches, ce qui leur permet à la fois de mieux exploiter les ressources alimentaires mais aussi de se prémunir des prédateurs.
Début mars, après 3 mois de croissance, les nouveaux bois du brocard atteignent leur croissance définitive et les velours, alors plus vascularisés, tombent en se desséchant. C’est également la période où les mâles retrouvent des comportements territoriaux probablement dû à une remontée du taux de testostérone dans leur organisme. Certes les plus jeunes ne sont pas encore définitivement exclus du territoire mais pour ce qui est des plus âgés, il est temps de marquer son territoire. Ce comportement se traduit par des grattis au sol et des frottis sur les jeunes arbres.
Le printemps est de retour !





Malgré sa petite taille, la sarcelle d’hiver (Anas crecca) est fort probablement un des plus beaux canard d’Europe. Souvent en groupe à se nourrir dans les vasières des étangs, vers la fin de l’hiver alors que les oiseaux sont encore sur les quartiers d’hivernages, il est possible d’observer les premières parades amoureuses. Le mâle se redresse, bombe la poitrine et réalise un petit mouvement de la tête vers le ciel. C’est aussi une période de formation de nouveaux couples qui donnent lieu à des altercations encore les mâles.




