Catégorie "Reportages: Espèces"

La vie bat son plein dans la grande hêtraie et de nombreuses espèces sont en période de reproduction. Depuis maintenant trois années, la loge du hêtre est occupée par un couple de pic noir … le plus grand pic de nos forêts. Comme un rituel, j’ai passé deux après midi à affûter … un jeu de patience car ce couple nourrit toutes les heures et demi. L’occasion de tester différents angles de prise de vue pour illustrer la vie du pic noir.

 

PIC NOIR 1

 

PIC NOIR 2

 

PIC NOIR 4

 

PIC NOIR 3

20 novembre 2020  |  Aucun commentaire  |  

 

Très discret le jour et quasi durant tout son cycle de vie annuel, c’est seulement au coeur de l’été que le vers luisant s’expose à notre regard.

 

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Ce petit coléoptère appelé également  luciole ou encore le lampyre présente un dimorphisme sexuel marqué. Le mâle a une allure de coléoptère assez classique avec ses deux paires ailes dont une sous forme d’élytres. Il se distingue cependant par ses yeux très globuleux. La femelle quant à elle est aptère donc dépourvue d’ailes et a une silhouette de gros vers proche des stades larvaires.

 

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Le vers luisant vit le plus souvent caché dans la litière où il y trouve le gîte et le couvert. Le vers luisant se nourrit essentiellement de petits escargots qu’il anesthésie avant d’ingurgiter ses tissus liquéfiés. Il mange également des limaces et parfois même des vers de terre comme j’ai pu l’observer sur le terrain.

 

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Mais  ce qui caractérise la vie du vers luisant est la capacité des femelles à émettre une lumière fluorescente durant les nuits d’été.  Cette bioluminescence est le résultat d’une réaction chimique entre une protéine (la luciférine) et une enzyme (la luciférase). Cette loupiote sert à attirer en période de reproduction les mâles. La femelle réalise même une véritable danse du ventre, des mouvements de son abdomen qui permet en plus de faciliter l’émission de phéromones sexuelles. 

 

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Cette stratégie est non sans risque car la femelle s’expose ainsi aux prédateurs, un compromis entre assurer sa survie et se reproduire pour transmettre ses gènes à la génération suivante..

Le vers luisant est par ailleurs considéré comme une espèce indicatrice de la qualité de l’environnement, une espèce particulièrement  très sensible aux pesticides. De ce fait, le vers luisant illumine de moins en moins à regret nos nuits d’été. 

2 novembre 2020  |  1 Commentaire  |  

La mouette tridactyle (Rissa tridactyla) est synonyme à mes yeux de grâce, de délicatesse … Une espèce qui se prête particulièrement à la recherche d’images graphiques.

La mouette tridactyle appartient au large groupe des espèces pélagiques à savoir qu’elle rejoint la terre ferme le temps de se reproduire. Cette superbe élégante mouette avec son bec jaune et l’intérieure de sa bouche rouge niche  en colonie sur les falaises du littoral  en compagnie des pingouins torda et autre guillemet de troïl. Cette espèce se rencontre couramment en Europe du nord de l’Ecosse  à la Scandinavie mais tend à se raréfier sur les côtes françaises.

 

mouette tridactyle 3

 

mouette tridactyle 1

 

 

mouette tridactyle 5

 

mouette tridactyle 6

 

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Alors que le plan Ecophyto de 2008 avait pour objectif de réduire de 50% l’utilisation des produits phytosanitaires en 10 ans, une étude a récemment montrer une augmentation de 20% de l’usage de ces produits depuis 2009. Nous sommes bien loin des objectifs annoncés.

Il n’est pas question ici de refuser l’évolution ni de revenir en arrière sur tous les points mais simplement de prendre en considération la complexité et la fragilité de notre environnement. Les pratiques agricoles  ont considérablement et extrêmement rapidement évolué ces dernières décennies, s’accompagnant d’importantes modifications du paysage de nos campagnes … remembrement avec arrachages des haies, drainage des  parcelles. Sous couvert qu’il fallait nourrir la population, l’utilisation des produits phytosanitaires s’est accrue fragilisant encore plus les écosystèmes. 

Pourtant certaines solutions existent. Il suffirait déjà d’ utiliser ce que la nature nous offre ! Face aux dégâts engendrés par exemple par la présence de pucerons dans les cultures et  qui entraînent une baisse des rendements, il suffirait se s’appuyer sur les relations biologiques existantes dans la nature, notamment les relations prédateurs-proies et parasites-proies. Mais pour cela il faudrait aussi maintenir ou reconstituer les habitats de ces espèces dites agents biologiques de contrôle ou auxiliaires (prédateurs et parasites) à savoir les haies mais aussi des zones de prairies. Ces deux habitats favorisent le développement de la biodiversité et constituent des refuges et des réservoirs pour ces espèces auxiliaires (insectes, oiseaux, amphibiens, reptiles et mammifères).

 

Puceron 2

 

 

Puceron

Pucerons se nourrissant du phloème des plantes à l’aide de ses pièces buccales en forme de stylet

 

Puceron coccinelle

La coccinelle, adulte et larve, est un redoutable prédateur

 

Puceron guepe parasitoide

Cette petite guêpe parasitoide injecte un œuf dans chaque puceron 

qui se développera au dépend du puceron

 

Puceron guepe parasitoide2

A l’issue du développement larvaire de la guêpe, un nouvel adulte émerge du puceron vidé de son contenu

 

Précisons ici que la restauration de ces éléments paysagers permet aussi aux insectes pollinisateurs de se développer, insectes indispensables pour l’agriculture.  Certaines de ces espèces présentent même des stades larvaires prédateurs des pucerons (chrysope, syrphe). 

 

Puceron chrysope

La larve de chrysope transperce le puceron et aspire son contenu

 

Puceron syrphe

L’adulte de la syrphe est un pollinisateur des cultures

 

Nous ne pouvons pas nier que localement, par des politiques départementales ou par la mutation de certains agriculteurs vers l’agriculture biologique et l’agroécologie, on observe une restauration de certains de ces habitats. Mais le chemin est encore long et malheureusement semer d’embûches par les puissants et omniprésents  lobbys.  Des sociétés développent depuis quelques années des productions d’espèces auxiliaires pour réaliser des lâchers et contrôler ainsi les pucerons principalement pour les cultures sous serres pour l’instant.  

En tant que particulier dans nos jardins, nous devons favoriser le retour de la biodiversité et en particulier des espèces auxiliaires en créant des parcelles de prairies fleuries, des refuges, tas de bois pour les crapauds et hérisson et des abris à reptiles, orvet notamment. La disposition de nichoirs favorisera le développement les populations d’oiseaux prédateurs d’insectes.

26 avril 2019  |  Aucun commentaire  |  

Les fourmis des bois sont des Hyménoptères sociaux … la vie des fourmis s’organise autour d’une fourmilière où l’organisation sociale est très complexe et s’articule autour de la vie et la reproduction de la reine. Les fourmis sont réparties en castes et chaque caste a une fonction propre dans la fourmilière.  Certaines fourmis sont ainsi responsables de la récolte de matériaux pour la construction du dôme de la fourmilière, d’autres rapportent de la nourriture (graines, arthropodes, vers, miellat de pucerons …), d’autres s’occupent des larves et des nymphes, d’autres s’occupent de la protection de la fourmilière … un univers fascinant !

 

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