La nature nous offre souvent de belles rencontres naturalistes. Bien que ce cerf présente un dimorphisme sexuel marqué par rapport à une biche avec notamment un fanon développé en période de brame, il est totalement dépourvu de bois. On parle alors de cerf moine ! Cette absence de caractères sexuels secondaires que sont les bois ne l’empêche pas de présenter des comportements de brame et de convoiter les biches mais en présence d’un autre cerf portant des bois, il prefère éviter les interactions. Cette particularité biologique s’expliquerait par une malformation liée soit à l’absence de testicule (animal alors stérile) soit à un problème congénital (animal alors fertile).

Situées sur la côte ouest de l’Ecosse, les îles Hébrides intérieures sont de véritables sanctuaires pour la faune sauvage. Des paysages irréels entre montagnes et tourbières … des lumières changeantes et capricieuses qui offrent de superbes ambiances. Dans cet environnement souvent hostile, le cerf retrouve son habitat originel.

Fin septembre, le brame du cerf est à son apogée. Les mâles sont en perpétuelle quête de femelles en oestrus. Brève dans le temps puisque les chaleurs ne dure que 36 heures, les mâles se concentrent alors autour de la biche pour attirer ses faveurs. Les cerfs satellites rôdent autour du maître de place qui marque sa présence et son excitation par de longs raires puissants.

Mi-septembre, les brumes envahissent nos forêts avec les importants contrastes de températures nocturnes. Au lever du jour, les ambiances sont douces, feutrées parfois mystérieuses comme avec ce fantôme des forêts qui traverse cette parcelle de bruyères.

Au coeur de l’été entre le 15 juillet et le 15 août, le chevreuil (capreolus capreolus) rentre en phase de rut. Les brocards parcourrent activement leur territoire en quête de femelles réceptives. La période de chaleur de la chevrette ne dure que 1 à 2 jours. Pendant ce temps, le mâle reste en compagnie de la femelle pour s’accoupler régulièrement. Le brocard ne cesse de poursuivre la chevrette, humant les effluves de celle-ci, la stimulant en posant sa tête sur sa croupe. Les deux partenaires tournent l’un autour de l’autre formant des ronds de sorcières jusqu’au moment où la chevrette accepte l’accouplement.
