Quand la forêt se pare d’un manteau blanc associé au givre, les ambiances forestières deviennent alors irréelles et mystérieuses. On pénètre alors dans un autre monde … où chaque paysage devient alors un tableau unique … où l’agencement des fûts des arbres prend une dimension esthétique … où la moindre rencontre avec un animal devient un rêve …





Le brame … c’est aussi l’occasion de faire des rencontres naturalistes insolites comme ici avec ces deux cerfs aux bois malformés. On parle de cerf à tête bizarde. Une anomalie pas facile à interpréter. Après en avoir discuté avec différentes personnes, cette malformation pourrait avoir plusieurs origines.
Une fracture des bois qui se seraient cassés au moment de la minéralisation ?
Une fracture d’un de ses membres ? C’est le cas ici pour le cerf en noir et blanc qui se déplaçait en boitant
Un traumatisme au niveau des testicules et donc une perturbation du système hormonal ?
Un vieux cerf qui ravale ? Même si ce cerf semble pas tout jeune, il ne semble pas pour autant présenter les caractéristiques d’un vieux cerfs dont les bois régressent.
Cela restera dans tous les cas de très belles rencontres avec cet animal toujours aussi fascinant.



Après avoir passé le printemps et l’été dans des secteurs isolés et paisibles … fin août, les cerfs rejoignent le temps de la reproduction les biches. Le brame 2015 ne restera pas une grande saison. Les animaux restent très discrets avec une activité de brame peu soutenue et essentiellement nocturne. Ce constat pourrait s’expliquer par une concurrence moindre dans le massif que je parcours. Possible aussi que de nombreuses biches soient encore en plaine sur les quartiers d’été, que la météo influe sur cette activité ou tout simplement qu’il y ait moins d’animaux sur ce territoire puisque les comptables de printemps avaient montré une diminution de 17% des contacts. Beaucoup d’interrogations pour comprendre ces fluctuations interannuelles du brame. Le cerf garde donc encore une fois tous ses mystères …


Dans les premières lueurs du jour, ces deux brocards s’apprêtent à rejoindre la lisière du bois voisin pour retrouver leur remise paisible et y passer la journée.

Pour un photographe naturaliste et passionné de brame, pouvoir suivre un cerf durant plusieurs années consécutives est une des plus belles satisfactions. C’est le cas de ce superbe cerf, surnommé le castagneur, très reconnaissable à ses andouillers de massacre resserrés. Il faudra attendre plusieurs mois désormais pour espérer recroiser sa route !
