Les lumières et ambiances sont toujours la quête du photographe nature. Même si je ne recherche pas les rencontres avec une grande proximité du sujet, la nature nous offre parfois des moments magiques où on peut se rentre compte de la puissance de cet animal emblématique de nos forêts.
Durant ma saison de brame, j’ai généralement trois ou quatre belles opportunités. Des rencontres fortes qui resteront gravées dans ma mémoire en attendant la saison suivante. Ce matin là, j’ai eu la chance de passer une heure avec ce cerf très actif qui ne cessait de bramer pour répondre à deux autres congénères. Le tout avec une grande proximité puisque le cerf était entre 20 et 40 m de moi. Une rencontre magique où j’ai pu réaliser près de 500 clichés avant que le cerf ne s’éloigne pour regagner sa remise … Ce cerf présente une tête bizarde avec probablement un accident au niveau d’un de ses pivots. Un aspect naturaliste qui vient renforcer cet instant privilégié.


Comme je vous disais dans mon précédent sujet, le photographe nature recherche le plus souvent les belles lumières et ambiances … et c’est bien pour cela que le photographe guette les lumières crépusculaires. La période du brame est propice à cela avec les contrastes de températures diurnes et nocturnes. Des brumes matinales comme on peut en voir souvent sur les images de Sologne et des Ardennes belges.
Ce matin là, alors que le jour n’était pas encore levé, un léger manteau de brume habillait la clairière forestière. les raires retentissaient au loin quand un cerf traversa à plus de 200 m cette brume. Tout était réuni pour immortaliser cette ambiance magique … de quoi commencer une belle journée !

Septembre est désormais bien installé et les raires du plus grand de nos cervidés, le cerf élaphe, retentissent au cœur de nos forêts. Le photographe nature recherche le plus souvent les plus belles lumières pour immortaliser ce moment magique. Mais les conditions météorologiques ne sont pas toujours propices ou alors les animaux se font discrets dès les premières lueurs du jour. Dans les conditions de lumières difficiles, réaliser des filés associés à un traitement de l’image en noir et blanc peut renforcer le dynamisme d’une scène et ainsi permettre d’optimiser des rencontres.


En ce début de septembre, les cerfs jusque là très discrets commencent à se rapprocher des futures places de brame. Avec les fortes chaleurs de ces derniers jours, les animaux sortent très tard ! Dans les dernières lueurs du jour, ce fantôme poursuit une biche … prémices du grand bal annuel.

Le brame … c’est aussi l’occasion de faire des rencontres naturalistes insolites comme ici avec ces deux cerfs aux bois malformés. On parle de cerf à tête bizarde. Une anomalie pas facile à interpréter. Après en avoir discuté avec différentes personnes, cette malformation pourrait avoir plusieurs origines.
Une fracture des bois qui se seraient cassés au moment de la minéralisation ?
Une fracture d’un de ses membres ? C’est le cas ici pour le cerf en noir et blanc qui se déplaçait en boitant
Un traumatisme au niveau des testicules et donc une perturbation du système hormonal ?
Un vieux cerf qui ravale ? Même si ce cerf semble pas tout jeune, il ne semble pas pour autant présenter les caractéristiques d’un vieux cerfs dont les bois régressent.
Cela restera dans tous les cas de très belles rencontres avec cet animal toujours aussi fascinant.


