30 janvier 2023  |  2 Commentaires  |  

Dans les populations non nourries artificiellement, le rut du sanglier s’étend généralement sur la période d’octobre à janvier avec un pic d’activité au mois de décembre. Les laies d’une même compagnie sont souvent synchronisées et leur chaleur débute donc en même temps. Discrets, solitaires et invisibles jusqu’à présent, les phéromones dégagées par la laie en chaleur font sortir les gros mâles des profondeurs de la forêt pour rejoindre la compagnie. Véritables mastodontes avec leur épaisse cuirasse et leurs puissantes canines, les mâles s’intimident flancs contre flancs la crinière hérissée pour jauger leur force avant de s’engager dans une lutte des plus violentes. Arc-bouté sur ses deux pattes postérieures, les mâles tentent de se déséquilibrer et de saisir l’adversaire à la gorge.  Seul le vainqueur aura la chance de saillir la laie et ainsi engendrer une descendance.

L’apport de nourriture artificielle par l’Homme et plus particulièrement le mais perturbe profondément la physiologie de la reproduction. Il est désormais possible d’observer des marcassins tout au long de l’année alors que les jeunes ne devraient naitre qu’au printemps. De plus les jeunes laies atteignent plus rapidement le poids minimum qui déclenche ses premières chaleurs. Et enfin, la taille de la portée est généralement plus importante. Ces différentes caractéristiques physiologiques contribuent ainsi à une forte augmentation des populations.

 

rut sanglier

2 commentaires

  1. Patrick Perrinaud dit :

    Merci de tes photos intelligentes Christophe.

  2. Chantal R dit :

    Formidable scène de comportement animal avec en complément des informations éclairantes. Merci pour ce partage une nouvelle fois riche d’enseignements.

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